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La recherche du temps perdu

Au secours de la productivité…

Dans la majeure partie des cas, ce sont les cadres qui sont sur la sellette. A la fois concernés et responsables de l’organisation du travail, on les juge sur leur productivité. Un mot les obsède : la compétitivité et celle-ci passe par une optimisation de la gestion du temps.

Des enquêtes publiées dans des revues spécialisées tant en France qu’aux Etats-Unis confortent ce point de vue. Pour information, un responsable moyen, qualifié en France de cadre intermédiaire, occupe 24% de son temps actif en réunions classiques, 6% en réunions informelles de sur-information, 15% au téléphone, 16% sur internet et à rédiger et 8% à des tâches administratives et de secrétariat. Sans compter près de 20% de dérangements imprévus, le cadre dispose de moins de 10% d’espace de liberté pour se consacrer à ses propres priorités. Ces analyses montrent que moins de 7% sont disponibles pour la lecture, la réflexion et l’écoute du personnel et seulement 2% de son temps à la libre discussion.

La lourdeur de l’inutile…

Dans l’entreprise, telle que la majorité la vit, le trop plein de réunions, de rendez-vous, de visites et de déplacements, n’est plus à démontrer. La quantité d’informations à exploiter ne cesse de croître. Qu’il s’agisse de courriers papiers ou de mails à traiter, de notes à rédiger, de coups de téléphone à gérer, l’abondance devient un excès. Autre source de nuisance, cause de dysfonctionnement, le nombre disproportionné d’interlocuteurs, transformés par une organisation complexe et rigide en une multitude d’intermédiaires inutiles qui nuisent au rendement de l’entreprise. Tous ces éléments sont grands consommateurs de temps et d ‘énergie auxquels s’ajoutent les urgences. Encore qu’il faille être prudent sur ces dernières car il y a moins souvent d’urgences que de négligences !

Source : Fafiec.fr


 
A la recherche du temps perdu, une mauvaise gestion du temps a de lourdes conséquences sur le comportement et l’équilibre individuel. La pression continuelle qui s’exerce sur la plupart des cadres dans l’entreprise entraîne un activisme qui conduit inévitablement à un déséquilibre psychique et physique plus ou moins prononcé que d’aucuns appellent le stress. Un surplus d’activité n’est pas néfaste, bien au contraire. Mais au-delà du raisonnable surtout lorsque la demande est mal fondée, peu motivante, ingrate voir tyrannique, l’effet est dévastateur sur les individus. C’est le surmenage qui peut le conduire à un état de découragement, d’agressivité puis de déprime pouvant conduire au « burnout ».

Il est clair que l’excès perpétuel de demandes d’en haut, souvent adressées aux mêmes personnes est une cause de déstabilisation. Le travail avec des dépassements d’horaires, en dehors d’heures supplémentaires programmées, est devenu habituel. Cette overdose de temps de présence n’est pas pour autant une garantie de résultats. L’activité qui ressemble plus à une gesticulation désordonnée est la traduction d’une agitation fébrile, entretenue par l’illusion du paraître indispensable. Le stress finit par envahir la vie privée des individus qui ne sont plus à même de se détendre et d’oublier ne serait ce qu’un instant leurs soucis quotidiens. Ce mode de comportement est tellement courant que beaucoup finissent par le considérer comme un état normal, en le qualifiant de professionnel !

Source : La Vie-Eco


 
La délégation au secours du temps perdu…

Quant aux managers, où pour le moins ceux qui prétendent l’être, ils feraient bien de se souvenir de quelques fondamentaux. A vouloir être partout, informé de tout, décider de tout, signer tout, le manager finit par être débordé, oublier l’essentiel, perdre son crédit et son autorité, et de ne réussir nulle part. Les authentiques managers sont ceux qui ont su trouver le juste équilibre à respecter. Pour y parvenir, ils ont tout d’abord su mobiliser, en s’entourant de collaborateurs de talent à qui ils ont accepté de déléguer. Utilisée à bon escient, la délégation est l’un des outils les plus efficients de la maîtrise du temps. Enfin se persuader que favoriser la délégation, c’est aussi investir sur l’homme. C’est peut-être là l’un des meilleurs placements pour réussir…

J.M.

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