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CABINETS MINISTERIELS : LES CONSÉQUENCES D’UN AJUSTEMENT

Chaises musicales et nettoyage pour les collaborateurs de l’ombre.

La période des « cent » jours est terminée. Le président de la République s’est engagé à faire le point. C’est le moment pour le Chef de l’État de réagir dans le contexte actuel en France et à l’étranger, pratiquement dans tous les domaines. Le temps est venu de procéder à des changements et des remaniements ministériels.

Le ton est donné par le Chef de l’État : Madame Elisabeth Borne reste à Matignon. Il ne s’agit plus d’un remaniement ministériel, mais d’un ajustement. Peu importe les changements constatés, qu’ils plaisent ou non, qu’ils apportent quelque chose ou non, dans tous les cas, une population est particulièrement concernée par ces mouvements : celle des conseillers.

Remaniement et changement de gouvernement, la salle du Conseil attend les « nouveaux venus » - montage : clubespace21.fr

Choix et rôle des conseillers ministériels

Au service des cabinets ministériels et de la présidence, on évalue à plus de 500 conseillers qualifiés d’experts le nombre d’experts, sans oser évoquer la junte discrète de conseillers politiques occasionnels ou permanents mais cachés. Les « privilégiés » sont en attente ou à la recherche de postes de Directeur de Cabinet, Chef de Cabinet, Chargé de mission, Secrétaire général, délégué général, etc. autant de titres et de fonctions. L’ensemble de ces conseillers constitue la garantie gouvernementale, pour l’Élysée et Matignon au quotidien servant d’interface à la fois entre les élus et les différentes directions de l’administration.

Les origines choisies des conseillers ministériels… - montage : clubespace21.fr

Même école, même origine, même formation, mais ayant des sensibilités politiques différentes, a priori de nouveaux collaborateurs vont rejoindre l’Élysée, Matignon et les ministères et secrétariats d’État après les « ajustements ». Mais le problème du choix se complique avec la règle des "quotas" et des "partis". La compétence et l’expérience ne sont plus les premiers critères. Les manques seront comblés par des consultants, supposés de haut-niveau, en provenance de cabinets-conseil de réputation mondiale...

Si une majorité d’entre eux a un savoir-faire, Ils ont une compétence et une expertise à caractère technocratique. Le gouvernement tiendra compte de leur engagement politique pour les laisser intervenir auprès des élus, députés et sénateurs pour convaincre.

D’autres conseillers sont chargés de communication, Ils sont d’abord des porte-parole à la limite de la langue de bois, Ils interviennent dans les médias audiovisuels, la presse écrite et au parlement. Chacun devant rester fidèle à la « pensée unique ».

Le remaniement ou ajustement : un « sauve qui peut » habituel…

La majorité de l’ensemble de ces collaborateurs est marquée par leur engagement politique. Attendant des nominations de nouveaux, des promotions pour certains, des déplacements ou l’annonce d’un départ pour d’autres. Ces derniers sont en train de rechercher des points de chute tant dans le public que dans le privé.

À chacun son tour, une promotion pour certains et un même sort pour la majorité des autres – montage : clubespace21.fr

Cette pratique du « chacun pour soi » est bien rodée en France… Tous ne seront pas sollicités pour contribuer à la mise en place d’une autre présentation du gouvernement. Malheureusement l’histoire du passé et l’expérience nous montre que la nouvelle donne ne changera rien à la façon de gouverner en attendant le prochain remaniement…

Jacques Martineau

Juillet 2023

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