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2015 : Des voeux difficiles à présenter...

Surtout dans de telles circonstances...

A noter que cet article a été écrit avant les attentats atroces de ce début d’année. Il montre à quel point de tels évènements bouleversent la routine classique des voeux. La lecture du texte ci-dessous est très instructive sur ce qui était la perception de l’état d’esprit du moment, avant ces drames.

Serons-nous capables d’en tirer les conséquences ? La présentation des voeux, surtout au plus haut niveau de l’Etat, était déjà considérée comme un exercice difficile dans le contexte économique et social actuel.

Au-delà des vœux habituels, empreints d’émotion, de sincérité et de souhaits profonds de bonheur, propres à chacune et à chacun qui souhaitent préserver ou voir sa situation évoluer, le traditionnel officiel est perturbant.

Ces débuts d’années se suivent et se ressemblent, quelle que soit l’actualité dans la mesure où aucun événement d’exception ne vient en perturber le rituel. Dans l’entreprise, publique ou privée, c’est l’occasion pour beaucoup de rassembler leur personnel, de faire le bilan et de lancer quelques perspectives futures, en évitant le pire. Dans la vie politique, les discours et les mots sont souvent les mêmes. Pourtant, sur fond de crise de l’emploi dans un monde qui bouge et un contexte mondial hostile, l’exercice est difficile. Les promesses sont intenables et demeurent sans suite.

Pour l’Etat, le traditionnel et le protocole sont de sortie

L’an dernier, on écrivait déjà que « Dans toutes nos instances, l’exécutif s’acharne à organiser des séries de cérémonies formelles. Ces manifestations sont destinées à ne pas manquer d’inviter tout ce que les mondes de la politique, du financier, de l’économie et du social, des arts et de la culture, entre autres, comptent de personnalités influentes.  »

Source : Europe 1


Sont aussi invités les représentants : « du monde diplomatique, des cultes, des ordres, des armées, de la presse et des médias, sans parler de tout le gratin people et du sport, qui ne peuvent qu’être présents. La révérence est de coutume. » Dans la plupart des cérémonies officielles, le protocole prime sur l’essentiel, les privant de toute spontanéité naturelle. Le mois de janvier est entièrement consacré à cela. Les médias vont observer et analyser quelques « petites phrases et dérapages » qui vont faire la « Une » des journaux et alimenter les « salons parisiens », chaque jour, pendant tout le mois de janvier si nécessaire.

A quoi faut-il s’attendre en 2015 ?

Mais au fond qu’attend-t-on aujourd’hui de l’année 2015 ? Ou plutôt que peut-on attendre ? Deux questions qui se complètent, mais qui sont très différentes. La première exprime en toute simplicité nos souhaits directs tandis que la seconde est plus conditionnelle. Elle intègre les contraintes politiques, sociales et économiques auxquelles nous faisons face dans notre environnement local, européen et mondial. Les réponses par définition ne sont pas les mêmes. Elles sont non maîtrisées.

Regagner la confiance citoyenne est un enjeu important. Cela passe par une stabilité dans la communication. Les décisions à propos des mesures économiques, fiscales et sociales doivent être cohérentes et stables, au moins pour l’année à venir. L’objectif consiste à trouver les ingrédients nécessaires pour parvenir à favoriser une évolution économique et un progrès social dans un contexte environnemental international en pleine mutation. Il n’est pas inutile avant d’agir de rappeler quelques prérequis indispensables pour parvenir avec succès à générer du progrès durable. Les citoyens ont droit aussi à la parole. Il serait peut-être bon de les écouter.

Source : gouvernement.fr


Une autre priorité à satisfaire concerne le marché de l’emploi. Au delà du taux de chômage élevé qui va continuer de croître, il est clair que dans l’immédiat, les deux philosophies de l’offre et de la demande ne peuvent continuer à être opposées. Elles sont compatibles. La réduction du déficit doit rester progressive sans altérer un minimum de croissance. Il faut mettre le maximum de moyens et de facilitations pour encourager le retour à l’activité, tel que je l’ai expliqué dans Economie matin. Libérer le travail est une chose, le libéraliser par principe en suivant une « école de pensée » en est une autre, vouée à l’échec. Tenez-en compte et agissez sur le fond et vite. Partenaires sociaux, c’est de notre avenir qu’il s’agit et peut-être du vôtre aussi ?

L’UE et la zone euro ne doivent plus être une contrainte

La France se doit de se faire respecter dans l’Union européenne et en particulier dans la zone euro. Aujourd’hui, la politique européenne est opaque. La nouvelle Commission à Bruxelles prend ses marques. Elle obéit aux traditions en se réfugiant sur un modèle soutenu et dépassé : « l’austérité à l’allemande de 2001 ». Maîtrise du déficit avec résorption à un rythme convenu : « oui » au delà non ! La Belgique comme l’Italie en conflits sociaux, la Grèce assommée et l’Espagne qui se cherche, la France en attente. Cela suffit. La BCE rechigne devant des refus incessants. La récession comme la déflation frappent à nos pertes. La Fed et le FMI tirent la sonnette d’alarme ! Et si comme on s’en doute, l’Allemagne avait aussi sa part de responsabilité dans la situation en persistant dans son obstination !

Source : Le Figaro


L’Insee prévoit un taux de croissance de 0,1% au quatrième trimestre 2014 et de 0,3% au premier et de même au second trimestre 2015. Ceci correspondrait à un taux annuel courant de juin à juin de 1%, conforme aux prévisions budgétaires du gouvernement. Ce « coup de pouce » de croissance est surtout conjoncturel avec la baisse du prix du pétrole, une inflation quasi-nulle, des taux d’emprunt faibles voire négatifs et surtout une appréciation du dollar entraînant une baisse de l’euro !

A nos entrepreneurs et à notre gouvernement de savoir en profiter pour investir, libérer l’activité, soulager la part fiscale et simplifier les procédures et formalités administratives. Le projet de loi pour la croissance et l’activité (Emmanuel Macron) arrive. Mais ne nous y trompons pas, la priorité, c’est toujours l’emploi. Alors du courage, « Messieurs » nos politiques. Surtout sachez profiter de cette conjoncture, non maîtrisée mais favorable…

Quelles seront les réactions et les propositions de nos gouvernants dans le contexte actuel pour assurer d’abord la sécurité des Français, anticiper et prévenir ces agressions meurtrières, sans oublier que la vie continue et que l’activité et l’emploi demeurent les priorités économiques et sociales.

Pour ma part, je vous souhaite et aussi au nom de l’équipe du Club Espace 21, une bonne et heureuse année 2015 en espérant pouvoir vous compter encore parmi nos fidèles lecteurs et nos contributeurs.

JM

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