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LES PREMIERS RECULS DU TÉLÉTRAVAIL ?

L’influence de l’Intelligence artificielle (IA) peut compliquer la donne

Nul n’est en mesure de porter aujourd’hui un jugement définitif crédible sur l’impact du télétravail dans l’activité quotidienne. Les partisans sont convaincus du bien-fondé qui a pris corps au moment du Covid. Les détracteurs sont tout aussi persuadés du contraire. Pour autant, il serait trop facile de « couper la poire en deux » pour satisfaire une partie importante d’utilisateurs du télétravail qui s’en accommodent dans leur activité quotidienne. Bien organisé, il semble que la productivité n’ait pas été affectée. L’influence de l’Intelligence artificielle (IA) peut compliquer la donne. D’autant qu’ignorer son impact sur le travail à terme n’a pas de sens. La bascule, tous azimuts sur les marchés de ses nouveaux logiciels, n’a pas encore commencé.

Doit-on parler de retour en arrière ?

Si le vent vient souvent de l’ouest, les pratiques professionnelles aussi. Les prémisses du changement de comportements vont suivre. Le retour en entreprise est prôné avec vigueur en particulier dans le numérique aux Etats-Unis : GAFAM, GOOGLE, AMAZON, etc., que c’était eux qui avaient encouragé et usé de ces pratiques à distance.

Si le vent vient de l’Ouest, les Gafam ne l’ont pas oublié … Montage : Club Espace 21

Des critiques sur le télétravail et sur son impact ont fait l’objet de nombreuses analyses sur la question. Des remarques attirent l’attention. Elles proviennent d’abord et avant tout des patrons, des dirigeants et des encadrants. Le questionnement à propos du télétravail concerne des entreprises de toutes tailles, mais principalement les grands groupes, les entreprises de taille intermédiaires et les moyennes entreprises. Si la plupart des « grands » ont compris l’intérêt de l’IA générative, comment apprécier un recul en nuances du télétravail et les conséquences pour les autres ?

Un premier souci, commun à la plupart des « on dit » évoque l’absence prolongé sur le lieu de travail. Une gêne évidente, connue par avance. L’équilibre à trouver n’est plus simple avec la force des habitudes. Les comportements se sont accommodés du travail à la « maison ». La présence « in situ » peut apparaître pour certains comme une contrainte avec les conditions d’horaires et le trajet domicile-lieu de travail.

Raisons et conditions d’un recul déclaré

Un constat s’impose. L’absence longue durée voire permanente du lieu de travail est un réel handicap pour l’entreprise. L’isolement progressif du salarié n’est pas un progrès. Du simple échange physique aux réunions ordinaires ou plus formelles, on ne remplace pas le contact et la relation à l’autre. Les rencontres, les confrontations, la mobilisation comme la communication sont la vie de l’entreprise. Le numérique et le vocal à distance ne sont pas comparables. C’est l’essentiel du lien social, source de motivation qui a été altéré.

Face à ses souhaits, l’IA impacte le fonctionnement et la productivité des entités dans tous les domaines qu’il s’agisse entre autres de la finance, la publicité et le marketing, la recherche et la production, etc. L’IA favorise également les études de plans stratégiques. La cybersécurité demeurera un problème majeur qui réclamera une vigilance permanente, toujours difficile à appréhender et à maîtriser « sur place ».

Expliquer et comprendre le recul nécessaire – montage : Club Espace 21

Dans tous les cas de figures, comment s’y prendre. Deux façons d’agir s’affrontent une réaction soudaine ou une approche progressive. Le choix de la décision appartient aux patrons et dirigeants. Questions en suspens : tout le personnel en télétravail sera-t-il concerné ? Doit-on parler encore d’un télétravail partiel ? De présence obligatoire ? De refus des « passe-droit » ? Comment reloger le personnel, réaménagement et adaptations des locaux, moyens matériels et numériques, positionnement géographiques, coûts, etc. ?

Le télétravail fait partie intégrale de l’entreprise

Ceci amène à nuancer un recul déclaré. Le télétravail est désormais une réalité économique, financière et malgré tout sociale dans une certaine mesure. Parmi les atouts, au-delà du reproche du « cocooning », lié à un certain confort, l’élimination du transport quotidien et une certaine indépendance. D’aucuns s’y sont bien adaptés, en repoussant un certain stress. Un retour précipité peut avoir des conséquences sur la productivité. Le changement de gestion du temps peut être un élément perturbateur.

Le télétravail est une réalité économique à repenser – source : @Good-studio

Le nouvel équilibre à retrouver entre l’activité individuelle et l’activité en groupe se situe au niveau de la qualité d’une réintégration « in situ ». Oui à une politique de télétravail partielle (un à deux jours par semaine), des périodes choisies (3 à 4 jours occasionnelles) correspondant à un travail précis sur une période déterminée. Quelques cas seulement peuvent encore être acceptables pour des périodes d’absence plus importantes.

Qu’adviendra-t-il à l’avenir ? Comment, dirigeants et salariés trouveront-ils ensemble la meilleure façon d’optimiser travail et confort, lien social et bien-être au bénéfice de tous. Le plus grand souci demeurera l’adaptabilité et la fonctionnalité de moyens de toute nature comme l’intégration de l’IA dans la vie quotidienne professionnelle. Attention le télétravail ne peut être un droit. Il est avant tout un accommodement opérationnel choisi au service de l’entreprise et de ses salariés.

Jacques Martineau

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