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LA PRODUCTION DE LA VOITURE ELECTRIQUE EN FRANCE ?

Penser autosatisfaire nos besoins : un déni de réalité !

Qui oserait mettre en doute la volonté du gouvernement français de mettre en chantier le développement et la production de la voiture électrique en France. Les accords avec nos principaux partenaires européens sont là pour en témoigner. Ne faut-il pas oublier de rappeler les deux échéances les plus importantes 2035 et 2050. La première précise la date d’arrêt de la construction du moteur thermique. 15 ans plus tard, l’objectif fixé du « zéro carbone » devra être atteint. L’avenir de la planète en dépend. Il y va de la protection climatique, écologie au sens propre oblige.

La source d’énergie électrique est française

D’abord et avant tout, faut-il encore être en mesure de produire de l’électricité ? Sur ce terrain la France a encore un sérieux avantage avec le nucléaire (75%) malgré les soubresauts de ces gens prétendus « protecteurs » du climat, dont l’opposition a été entendue avec un retrait programmé par intérêt électoral de nos politiques. Un rebond politique, encore, forcé, et voilà un retour politique à la case départ, d’au moins 15 ans en arrière et c’est reparti ! Une absolue continuité dans l’indécision programmée. Nous aurons l’occasion de nous exprimer sur ce point dans de prochains articles début 2024.


Comparaison des productions d’électricité en France en 2021 – montage : Club Espace 21

En complément du nucléaire, de nouvelles sources d’énergies qualifiées de « renouvelables » ont vu le jour. Elles contribuent au soutien de notre indépendance et à rester vigilants. L’investissement et les implantions progressent. On peut citer, l’hydraulique centenaire (12%), les éoliennes (6%), le solaire (3%), le biogaz (2%), la géothermie et la bio-thermie (2%) … Le charbon (< 1%) est en en voie d’extinction d’ici quelques années.

Le coût moyen (investissement inclus) de cette énergie produite par l’ensemble de nos sources est près de 40% inférieur au coût actuel (novembre 2023). Nos contraintes de prix sont imposées par une Union européenne entichée d’une chartre de consentement sans objet excepté de déterminer un coût compatible par un partenaire allemand en solo profitable. Et surtout ne pas oublier que le coût du marché européen est lié désormais au prix du gaz de schiste (GNL) importé des États-Unis !

Qu’en est-il de la production et de la vente des voitures électriques ?

Oublions de critiquer les raisons scientifiques, technologiques et financières. Les calculs des intérêts économiques et des profits mesurés à l’échelle occidentale ont confirmé le choix du véhicule électrique. Le politique s’est emparé du sujet, enfin un objectif à long terme de développement industriel. Les investisseurs ne pouvaient que s’en satisfaire. Pourquoi émettre des réserves et des critiques quand des décisions sont prises et qu’unanimement elles sont considérées comme aller dans le « bon sens » de protection du climat ?

Une solution s’est imposée : la voiture électrique. Comme le rappelle Cédric Bonnefoy dans Économie Matin, « l’essor de la voiture électrique est directement menacé par la forte hausse du coût des matières premières utilisées pour la fabrication de ses batteries, qui a déjà entraîné les premières hausses de prix. Sa démocratisation semble un objectif de plus en plus difficile à atteindre ».


Prévisions de progression du marché de véhicules électriques en circulation (2018-2040) – montage : Club Espace 21

La grande majorité des véhicules est fabriquée et importée de Chine. L’adaptabilité à faire face à cette réalité ne peut pas permettre de tenir les calendriers. Dans l’Union européenne, comme en France, c’est impossible malgré les efforts consentis.

Un simple rappel est intéressant pour comprendre : aujourd’hui le nombre de véhicules électriques vendus représente 12% des véhicules neufs par année. Au total moins d’un million en octobre 2023 à comparer aux 45 millions de véhicules particulières du parc automobile français. Le nombre de bornes électriques en forte hausse (environ 100.000) devra être multiplié par 4 au minimum avant 2030. La démonstration est suffisante.

Pour Stellantis, les voitures électriques seront chinoises !

La nouvelle s’est vite propagée : Stellantis investit en Chine pour conquérir le marché européen. C’est pari risqué peut-être mais réalisé par Carlos Tavares, son PDG. Le constructeur automobile vient d’investir dans un leader montant de l’électrique : « Leapmotor ». La technologie et le prix de revient sont ses principaux atouts. En ajoutant à cela la rapidité et la facilité de production.


Stellantis prend des parts dans le capital du géant chinois « Leapmotor » pour s’attaquer au marché européen - montage Club Espace 21

Cette prise de capital est d’autant plus intéressante et pertinente pour Stellantis qu’il anticipe les retards et les difficultés européennes à produire des véhicules électriques abordables pour le grand public.

Comment oser parler de « bonus écologique » pour les citoyens, si coûteux (jusqu’à 13.000€pour certaines catégories de citoyens) et si dévastateur pour le commerce extérieur. L’ignorer correspond à un déni de réalité.

Proposer une offre de leasing à 100 euros par mois aux ménages les plus modestes pour l’achat d’une voiture 100 % électrique, prend doucement forme. Des critères d’éligibilité géographiques sont aussi à l’étude. Quant à l’origine du véhicule, il vaut mieux ne pas en parler !

Jacques Martineau

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