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L’UNION EUROPÉENNE, CE N’EST PAS L’EUROPE !

Rien, ni personne ne peut se permettre de gommer la souveraineté et l’histoire d’une Nation

A l’occasion des élections européennes, avec le Club, nous avons décidé de rappeler le titre notre essai, - L’Union européenne, ce n’est pas l’Europe !"- Il a été écrit avec Georges Seguin et Maurice Gamond, paru en 2018. De ce fait nous développons à nouveau notre point de vue à propos de l’Union européenne et des discours enchanteurs sur l’avenir de cette Institution qui prétend être en mesure de diriger l’Europe en ignorant ce qu’elle est.

Oser parler d’Europe, en faisant mine d’ignorer ou d’en cacher la réalité…

Si « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » suivant Albert Camus. Comme l’a toujours souligné Maurice Gamond en le paraphrasant que « Mal nommer les choses, c’est provoquer une incompréhension à la source de tous les conflits ».

Les médias, sciemment ou pas, emploient volontiers le terme « Europe » en l’assaisonnant de diverses manières, pour nous qualifier d’europhobes, d’europhiles ou d’eurolâtres. Ce qui permet d’encenser les uns et de diaboliser les autres.

27 membres de l’UE, ça n’est pas 46 membres européens ! - Source : l’Européenne (Centre d’informations)

L’Europe n’est pas autre chose qu’un « continent », entité géographique, allant de l’Atlantique à l’Oural et dans laquelle, au cours des siècles se sont forgées des Nations. On compte à ce jour, 46 États souverains, (héritiers en partie de la civilisation gréco-romaine et berceau de la civilisation occidentale). Six autres pays sont en partie en Europe et en partie en Asie. Ils se sont créés soit en réunissant des populations hétérogènes ou en les faisant éclater. Tous ces États souverains sont membres du Conseil de L’Europe.

Un potentiel pour l’UE qui a prévu de passer de 27 à 36 pays. Quelques-uns encore seront encore à conquérir pour mieux les exploiter. La mise en place du processus se faisant en toute discrétion, grâce à la complicité de Chefs d’État et d’une Commission européenne composée de nommés, non-élus. Le rôle du Parlement se résumera, à celui d’une « caisse enregistreuse ». Cette institution, soumise à un intense lobbying à satisfaire, s’appuie sur une technocratie et une bureaucratie « hors-pair ». En droit international, un État souverain est constitué d’Institutions sur lesquelles il exerce une autorité. La légitimité de cette autorité repose sur la souveraineté du peuple et de la Nation. Celle-ci sera ignorée puis gommée petit à petit dans le langage et dans les faits. La notion de souveraineté européenne n’est pas légale. Ce n’est pas en augmentant le nombre de pays mais en le réduisant de façon drastique que cette notion pourrait être abordée après consultation et acceptation globale du principe par les pays et les peuples !


L’Union européenne n’est pas une Nation et ce n’est pas l’Europe continentale – source : toute l’Europe

L’Union européenne n’est pas l’Europe et l’Europe n’est pas une Nation ! L’UE est une mosaïque de peuples avec des religions, des langues (43 avec les dialectes acceptés à Bruxelles), des cultures et des histoires différentes. Les 27 États sont liés entre eux par des obligations de respect des traités. Mais ne pas oublier que seuls 19 d’entre eux font partie de la « zone euro » ! Certains d’entre eux, les moins favorisés espèrent peut-être une communauté de destins plus civilisationnels.

L’UE profite des crises pour asseoir son pouvoir et son influence

Le 29 mai 2005, la France se prononce par référendum et refuse le traité établissant une Constitution pour l’Europe (Traité de Rome II), comme d’ailleurs les Pays-Bas. Mais un nouveau traité (de Lisbonne) sera préparé et adopté en coulisses. Ignorant volontairement le vote des électeurs français, il est définitivement adopté le 19 décembre 2007. Cette crise fondamentale sera à l’origine de tous les clivages et de la situation politique actuelle. Depuis près de 20 ans elle est toujours évoquée mais jamais prise en compte.

Le Brexit, la pandémie Covid, la guerre en Ukraine et la lutte d’Israël pour sa survie et l’immigration complètent le tableau. Après la sortie du Royaume-Uni, la rivalité Franco-Allemande poursuit son chemin, sous influence et mainmise des Etats-Unis entre autres via l’OTAN. Ceci se confirme dans son conflit avec la Russie au travers de la guerre en Ukraine. Pour les Etats-Unis en année électorale, la tension avec la Chine, leur implication permanente est présente en Europe, au Proche-Orient et en Chine, sans parler d’ailleurs. Néanmoins ces lourdes implications contribuent à leur croissance, au développement de leur économie et de leur savoir-faire ainsi qu’à leur richesse. Tout ceci confirme leur rôle de superpuissance. Restaurer et construire une défense militaire à l’échelle de l’UE, pays par pays, c’est une chose. Vouloir se substituer ou partager la responsabilité d’un parapluie nucléaire en est une autre ! Cela se passe de commentaire…

8 bases nucléaires (US) – 27 pays (en réarmement) – Le parapluie nucléaire français ? – CE21

Bien entendu, il faut parler de l’immigration. L’Union européenne et certains pays plus que d’autres subissent les effets négatifs d’une crise migratoire souvent incontrôlable. Elle ne cesse de prendre de l’ampleur face à une la baisse de la démographie européenne qui freine les décisions. Les problèmes liés à la crise migratoire de l’UE sont prépondérants pour l’avenir. C’est incohérent de l’ignorer ou de décider de s’en affranchir. C’est à chaque pays d’exprimer sa propre perception et d’engager sa responsabilité devant les problèmes causés par une immigration globale multi-continentale.

C’est Aldous Huxley en 1956 dans son livre « Le retour dans le meilleur des mondes » qui disait que « Les armements, la dette universelle et l’obsolescence programmée sont les trois piliers de la prospérité occidentale. Si la guerre, le gaspillage, et les usuriers sont abolis, vous vous effondreriez. » Nos alliés américains n’ont pas changé…

Pour conclure une réponse à méditer !

Dans la situation actuelle, au gré des élections européennes du 9 juin prochain, la communication insistante du Président de la République concerne l’inévitable engagement de la France vers une Europe fédérale. A force de répétition, en toutes circonstances et à tout propos, ces annonces peuvent être interprétées comme obsessionnelles. En témoigne le discours II de la sorbonne se résumant à un plaidoyer pour un futur pouvoir fédéral européen en guise de survie de l’Union, accompagnée d’une potentielle offre de couverture nucléaire de la France. Dans ces propos, qu’advient-il de la France, de la Nation et de sa souveraineté ? Qu’en est-il de l’opinion des Français ? Un parlement absent, assemblée nationale et Sénat. Le Figaro a publié à cet effet le 23 avril une Tribune collective de 50 signatures de personnalités réclamant un référendum sur le « tour de vis fédéraliste » de l’Union européenne. Nous vous invitons à lire ce manifeste et à en connaître ses signataires.

Jacques Martineau avec le concours de Georges Seguin (Club Espace 21)

Références des publications du Club

UNE EUROPE SANS EURO U UN EURO SANS EUROPE, Jacques Martineau, P.RO.COM, 2012
L’UNION EUROPEENNE CE N’EST PAS L’EUROPE ! Jacques Martineau et Georges Seguin, préface de Maurice Gamond, Edition Espace 21, 2018
L’UNION EUROPEENNE EN CRISE, Jacques Martineau et Georges Seguin, préface de Maurice Gamond, P.RO.COM, 2020

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